Dernier apéro d’une humanité à la dérive, mais ô combien lucide et cultivée, ce tableau vivant s’esquisse à coups de verbes foudroyants au sommet du Mont Golgotha. Angela Konrad adapte le texte de Rodrigo García pour trois femmes, mères, soeurs, tantes, anges possibles d’un Christ contemporain blessé dans un accident de voiture et qui achève sa vie dans leurs bras. Il y a du désordre et de la provocation, une furie débridée dans cette oeuvre coup-de-poing, mais aussi un apaisement offert, en finale, par un sublime opus musical de Haydn, Les sept dernières paroles du Christ , interprété par David Jalbert .
Après avoir travaillé pendant une vingtaine d’années en Allemagne et en France autour de Shakespeare, Brecht et Heiner Müller, la metteure en scène et dramaturge Angela Konrad s’installe à Montréal. Elle y fonde sa compagnie La Fabrik qui se concentre sur la relecture de textes de répertoire et contemporains et d’écritures non dramatiques à la lumière d’interrogations critiques du monde actuel. Angela Konrad est chercheuse associée à l’Usine C.
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