Vsevolod Meyerhold est l'une des figures les plus importantes du théâtre du XXe siècle non seulement en Russie mais dans le monde entier. Rejetant l’école réaliste de son maître Stanislavski, il met en œuvre sa dématérialisation qui tend à faire advenir l'invisible et le monde des rêves. Selon Vakhtangov, Meyerhold a « donné les racines du théâtre du futur ».
Il s’intéresse et expérimente avec des aventures théâtrales les plus radicales : symbolisme, constructivisme, futurisme. Après son exécution en 1940 par le régime stalinien, l’œuvre de Meyerhold et son héritage sont supprimés et dissimulés par le régime totalitaire, et disparaissent pendant de longues années de l'histoire de la scène soviétique et européenne.
À partir des années 1970, les idées de cet expérimentateur infatigable et audacieux retrouvent progressivement la place qui leur revient. L’œuvre de Meyerhold, pleine de contradictions fécondes, semble divisée par la coupure que représente la révolution de 1917, mais reste pour toujours liée à une vision idéale de l'art du théâtre et à la volonté d'élaborer un langage scénique poétique et complexe au-delà de la simple représentation.
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Vsevolod Meyerhold is one of the most important figures of twentieth-century theater, not only in Russia but in the whole world. Rejecting the realistic school of his master, Konstantin Stanislavsky, Meyerhold implements "dematerialization," which tends to bring out the invisible world and the world of dreams. According to Vakhtangov, Meyerhold "gave roots to the theatres of the future."
He was interested in and experimenting with the most radical theater explorations: symbolism, constructivism, futurism. After his execution in 1940 by the Stalinist regime, the work of Meyerhold and his legacy were banned under totalitarianism and disappeared during the long years of the history of Soviet and European stages.
Since the 1970s, the ideas of this tireless and daring experimenter are gradually regaining their rightful place. The work of Meyerhold, full of prolific contradictions, seems divided by the cut-off that represents the revolution of 1917, but remains forever linked to an ideal vision of the art of theatre and the desire to develop a poetic and complex stage language beyond simple representation.
